En cette année mondiale de la statistique, le conseil d’administration a eu le goût d’en connaître un peu plus sur les membres et de partager cette connaissance. Un contrat a donc été donné à la firme Préambule communication, qui emploie des étudiants du baccalauréat en communication de l’Université Laval, pour faire le portrait de cinq membres actifs de l’ASSQ. Ces portraits seront présentés au cours de l’année dans les pages de Convergence. Si l’expérience suscite un intérêt, l’exercice pourra se poursuivre dans les années à venir.
Statisticien depuis 25 ans, Mario Montégiani est toujours aussi passionné par son métier. Ayant débuté au ministère des Transports du Québec, il a aussi collaboré auprès de la Sécurité publique, puis à la Société d’habitation du Québec et au sein de l’Agence de l’efficacité énergétique, avant de terminer à la Société d’assurance automobile du Québec, où il travaille depuis maintenant 12 ans. Voici donc le portrait d’un homme d’expérience, qui nous parle de sa vision future du métier et de ses réalisations.
Après avoir travaillé à plusieurs endroits, M. Montégiani dresse un bilan positif de son expérience en tant que statisticien. Parmi les facettes de son métier, il apprécie particulièrement l’analyse de données. Cette branche de la statistique lui permet d’utiliser des mesures pour trouver des solutions objectives. Parmi les projets où l’analyse de données a permis d’apporter une solution concrète à un problème, il évoque l’étude concernant l’orniérage des routes réalisée par le ministère des Transports du Québec. Après plusieurs tests et observations en collaboration avec les ingénieurs du Laboratoire des chaussées du ministère, ils ont été en mesure de trouver un mélange bitumineux qui permettait d’éviter que les chaussées se déforment et d’assurer le confort des usagers. Une autre de ses réalisations marquantes a été la conception et la réalisation d’une enquête aux contraintes techniques particulières. Lorsqu’il travaillait pour le ministère de la Sécurité publique, il a élaboré un sondage auprès de détenus, à l’intérieur des centres de détention, à propos de l’administration carcérale. « Faire preuve de rigueur méthodologique dans un cadre où la sécurité est une contrainte impérative fut tout un défi ».
La rigueur avant tout
Quand on lui demande quelle est la qualité la plus importante chez un statisticien, M. Montégiani affirme qu’il faut obligatoirement être rigoureux. Il est évident que plusieurs autres qualités sont importantes, mais la rigueur permet, selon lui, de trouver la meilleure solution à un problème. Il soutient par ailleurs que c’est grâce à cette rigueur qu’il a pu exercer ses mandats avec brio et professionnalisme.
« J’espère qu’il va y avoir de la relève »
En ce qui concerne l’avenir du métier de statisticien, l’homme de 49 ans voit le tout avec appréhension : « J’espère qu’il va y avoir de la relève. On se rend compte que ce n’est pas facile de trouver de gens intéressés par ce travail-là. Même s’il s’agit d’un travail intéressant, nous avons de la difficulté à recruter des personnes qui reçoivent cette formation. Les gens qui aiment les mathématiques sont souvent attirés vers d’autres professions. Est-ce qu’il va y avoir assez de gens pour que la profession soit reconnue à sa juste valeur? Je demeure perplexe. Même s’il y avait beaucoup de gens qui étudiaient en statistique dans les années 1990 et 2000, j’ai l’impression que l’on assiste à une baisse actuellement ». Néanmoins, ce statisticien d’expérience reste optimiste et espère qu’il y aura des gens aussi passionnés que lui qui exerceront son métier.
Judy Drolet-Bolduc, chargée de projet chez Préambule communication
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